Des pas résonnent sur le palier, suivis de coups martelés contre la porte. Arthur se rend à la fenêtre, écarte le rideau et inspecte les alentours : pas âme qui vive. Un banc de neige s’est accumulé sous sa fenêtre. Il n’y a plus à tergiverser. Arthur tire la fenêtre à guillotine vers le haut. Gelée, elle refuse de s’ouvrir. Les coups redoublent d’intensité. Ce n’est plus le moment de faire dans la dentelle. Arthur frappe le pommeau de son épée de toutes ses forces contre la vitre. Elle éclate en morceaux. Le garçon élimine à l’aide de sa lame les éléments les plus saillants, puis fait sauter la moustiquaire d’un coup de pied. Il enjambe le rebord de la fenêtre au moment où se font entendre deux puissantes déflagrations. Arthur se rend compte, horrifié, qu’une partie du mur et de la porte de sa chambre a volé en éclats. Les pentures ont fait place à des trous en dents de scie, à travers lesquels les hommes masqués le dévisagent.