Sylvain Rivière poursuit brillamment l'exploration poétique qui a marqué son oeuvre dès son entrée en littérature : les bonnes odeurs de la Gaspésie s'exprimant dans un langage bellement sonore et d'une vivacité dont le plaisir de lecture ne se dément jamais : on entre dans la poésie de Rivière comme on entre dans la mer pour s'y baigner, entouré de varech et de goémon, de goélands et de mouettes. Ça a la fraîcheur de la morue qu'on vient de pêcher, la fringance de l'éperlan faisant frayage sur les battures, la férocité du grand buzzard des océans.