Dans les oeuvres photographiques et vidéographiques de Bettina Hoffmann, le cinéma, dans son fonctionnement, ses modalités, ses plans et ses angles de vue et d'attaque, est une référence constante qui cohabite néanmoins avec la photographie. Et il en va comme si la vidéo était le moyen privilégié, l'énergie animante qui permettrait d'aller de l'un à l'autre de ces pôles. Il s'agirait donc de voir comme ces caractéristiques empruntées au modus operandi du cinéma en viennent à solliciter la fixité photographique, la mise en images figées, comme opération rendue nécessaire par l'esthétique de l'artiste. Des premières oeuvres photographiques jusqu'aux tableaux vidéographiques mouvants d'aujourd'hui, alors que la photographie continue d'exercer son emprise et d'être un complément nécessaire, le texte aborderait la question de cette double nécessité du photographique et du cinématographique, avec la vidéo comme mise en opération, dans l'esthétique de l'artiste, de ces médiums frères mais spécifiques dans leur mode opératoire.