Dalida, c'est Andromaque et Blanche Dubois, Cléopâtre et Dalila, Rita Hayworth et Mistinguett. La rencontre en une seule femme de plusieurs personnalités mythiques, réelles ou fictives, qui ont toutes aujourd'hui valeur d'archétype. Chanteuse avant tout, actrice à ses heures, celle qui aura été l'un des plus grands monstres sacrés du music-hall d'après-guerre occupe désormais une place de choix dans la mémoire collective. Quinze ans après sa disparition, voici le tout premier essai consacré à la créatrice de Gigi L'Amoroso. Un livre singulier, un regard neuf sur une artiste célèbre mais néanmoins méconnue. Au-delà de l'anecdote, voilà qu'est mise en lumière l'extraordinaire complexité du personnage Dalida, un être dont l'existence et le travail s'enchevêtrent jusqu'à former, l'un dans l'autre, une œuvre apparemment éclatée, mais forte pourtant d'une implacable cohérence. Professeur de littérature depuis 1991, Michel Rheault s'intéresse avant tout à la culture québécoise et à la chanson d'expression française. Auteur-compositeur-interprète, il enregistrait en 1999 l'album …mais debout !, reflet d'un spectacle voix-piano créé à l'automne 1996. Essayiste, il publiait en 1993 Les voies parallèles de Pauline Julien (VLB éditeur), premier livre québécois consacré à la chanteuse montréalaise. Avec Dalida. Une œuvre en soi, il concrétise le plus ancien de ses projets d'écriture : rendre hommage, mais sans complaisance, à celle qui incarne à ses yeux la quintessence même de l'art de chanter.