Les signes de la position marginale revendiquée par l'Écrivain
romantique sont nombreux. Mais la marge n'est pas seulement
une position que l'on tient, elle est aussi le lieu que l'on habite
dès lors que la postérité a décidé de ne pas retenir notre
mémoire ou qu'elle a été empêchée de la perpétuer. Choisir
l'oubli comme angle de lecture, ainsi que le propose le présent
ouvrage, invite à une réflexion sur la mémoire des textes qui
ont composé le paysage romantique francophone tout en
permettant de rétablir le point de vue sur des genres et des
textes dont la nouveauté ne se laissait guère que deviner sous
leurs allures premières d'épigones. Cette relecture - parfois
découverte - des "oubliés du romantisme" se veut une
contribution à une meilleure intelligence de ce phénomène
littéraire complexe et capital qu'a été le romantisme d'expression
française.