Issarie se remémora la maison si spacieuse dans laquelle elle avait vécu les premières années de sa vie et où elle se promettait de retourner coûte que coûte. La clé de cette maison était accrochée à côté du comptoir de cuisine sur un vieux clou rouillé. «Est-ce le temps d’y retourner?» se demanda-t-elle. Espérant une réponse providentielle, elle jeta un regard à sa fenêtre à demi ouverte et sentit l’odeur poussiéreuse de la ville. En s’assoyant à cet endroit précis de la pièce, elle apercevait un bout de ciel perdu au milieu des grandes tours grises. Elle sentit son cœur s’emballer, petit moteur indépendant qui lui annonçait une montée d’angoisse.