Maria prend une grande inspiration, s'agrippe à son aguayo. Dans la large couverture, nouée autour de ses épaules, elle transporte tous ses biens : quelques vêtements, un livre, un cahier et deux crayons. C'est peu de chose. Mais dans sa tête, les rêves sont immenses, presque trop grands pour elle.Maria fait un pas, franchit la frontière. La lourde porte de fer forgé se referme, grince de tous ses gonds.«Ce roman, je l'ai écrit pour les femmes et les enfants de Bolivie. Ce pays de contrastes, à la beauté dure et violente, à la poésie austère et rude. Ce pays qui m'a transformée, qui a modifié mon regard sur l'autre, qui a bousculé mes habitudes, qui m'a faite différente, meilleure j'ose le croire. Ce pays qui m'a confié un de ses joyaux, une Fille du Soleil.»Après Les oiseaux de verre, Andrée Laberge nous revient avec un roman dépaysant et déroutant. Un roman qui ne peut nous laisser indifférents aux conditions de vie de ces gens qui doivent sans cesse lutter pour survivre.